Se lancer comme adjointe virtuelle : je réponds à toutes vos questions!
- Marie-Eve Dubé
- 19 août
- 10 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 août
Comment fait-on pour devenir adjointe virtuelle ? C’est une question qu’on me pose tellement souvent que je me suis dit que c'était peut-être une belle occasion d'en faire un article. Je crois que si mon parcours suscite autant d'intérêts, c’est parce qu’il inspire. Non pas parce qu’il est parfait ou sans défis, mais parce qu’il prouve qu’avec de la vision et un peu d’audace, il est possible de créer une carrière sur mesure à son image. Aujourd’hui, je réponds aux questions que je reçois le plus souvent à propos de ma vie professionnelle en tant qu’adjointe virtuelle.

1. Quel a été mon déclic?
Le vrai déclic de tous mes changements de vie a véritablement été le décès de ma mère. Cet événement m’a forcée à prendre du recul et à réfléchir sérieusement à ce que je voulais vraiment dans ma vie. (J’en parle d'ailleurs plus en détails dans cet article)
Cela dit, ça faisait déjà de nombreuses années que je n’étais plus du tout heureuse dans mon travail. Bien que j'aimais encore mon domaine, je n’étais pas épanouie au quotidien. Je me levais chaque matin et heureusement que j'avais mon entraînement matinal pour me motiver! Je revenais fatiguée de mes journées… non pas parce que je travaillais trop, mais parce que je manquais de défis et de stimulation.
J’étais à l’Université Laval depuis 18 ans et j'ai occupé différents postes d’agente de bureau et de technicienne en administration. Avec le temps, le manque de créativité, les tâches répétitives et les temps morts ont fini par me peser. Même en essayant de nouveaux postes dans différentes facultés ou services, le problème restait le même.
J’ai senti naître en moi un besoin profond de changement. J’avais envie de donner un vent de renouveau à ma carrière, de l’aligner davantage avec mes valeurs et d’avoir un impact positif sur la vie des autres. Après quelques discussions avec une conseillère d’orientation et un processus d’évaluation de potentiel, j’ai réalisé à quel point je me connaissais bien et que j’aimais VRAIMENT beaucoup de choses! C’est là que j’ai compris qu’il était temps de mettre en lumière ce qui me passionnait vraiment. Le plus difficile? Décider vers quelle passion me tourner…
2. Comment j'ai découvert le métier et quelle est ma formation?
À la base, j'avais déjà une technique en bureautique et près de deux décennies d'expérience et je n'avais aucune envie de retourner aux études, alors j'ai commencé à faire des recherches sur le web pour évaluer les possibilités et je suis tombée sur le monde des adjointes virtuelles. Révélation totale! Le meilleur des mondes pour combiner mon expertise d’adjointe et mes nombreux intérêts envers 1001 domaines passionnants.
J’ai ensuite exploré les formations destinées à se lancer en affaires comme adjointe virtuelle, et j’ai finalement choisi celle d’Alliance Tandem (qui n’existe plus aujourd’hui, mais il y a encore plein d'autres options!). Avec mon bagage d'adjointe, est-ce que j'aurais pu me lancer sans cette formation? La réponse est oui. Mais je ne regretterai jamais de l’avoir faite. Elle couvrait tout : comment créer son entreprise, s’inscrire aux taxes, faire le travail d'introspection qui permet de mieux définir le type de clients avec qui on a envie de travailler et les services qu'on a envie d'offrir, la prospection de clients, les appels découverte, les outils à utiliser… C'était vraiment complet.
Je n’ai pas tout suivi à la lettre, mais la formation m’a servi de référence et surtout, elle m’a poussée à aller de l’avant et à le faire sur des bonnes bases. C’était aussi un assez gros investissement que je voulais vraiment rentabiliser! :)
À travers ce processus, j’ai choisi de ne pas me nicher dans un domaine particulier. Avec toutes mes passions, je voulais garder la porte ouverte à expérimenter. La seule chose que je savais, c’est que je voulais mettre ma créativité de l’avant (visuels, événementiel, etc.) Et j’ai été servie rapidement! Si vous avez une passion ou un talent naturel, il est très envisageable de le monétiserdans ce type de métier.
3. Comment j'ai su que c'était le bon moment pour se lancer?
On va se le dire… si on attend le moment parfait, on risque d’attendre longtemps! Le bon moment, c’est maintenant.
Alors, par un beau jeudi midi de juin 2022, j’ai spontanément annoncé sur mes réseaux sociaux : « Ça y est, je me lance ! » J’officialisais ainsi que j’offrais dorénavant mes services d’adjointe virtuelle. À partir de cette simple publication, deux personnes de mon entourage m’ont rapidement contactée. En devenant des clients satisfaits, le bouche-à-oreille a commencé à faire son effet.
À ce moment-là, je travaillais encore à l’Université Laval et je prenais quelques mandats en parallèle pour tester l’engouement. Je me souviens d’un matin où j’ai confié à une collègue (qui est aussi une amie!) que je songeais à demander un congé sans solde dans les prochains mois pour tenter l’aventure à temps plein. Et puis, dans un élan de spontanéité, je me suis retrouvée une heure plus tard dans le bureau de ma gestionnaire… à déposer officiellement ma demande !
Encore une fois, la vie m'a prouvé que le fait de créer de l’espace en laissant partir ce qui ne me correspondait plus (en l'occurrence ma job temps plein!), j'ai systématiquement ouvert la porte à plus de possibilités alignées. Les demandes de mandats se sont enchaînées, et j’ai rapidement construit une clientèle solide, avec des petits contrats ponctuels à travers pour ajouter de la variété.
4. Quelle plateforme j'utilise pour m'afficher?
Dans un premier temps, j'aurais envie de vous dire de ne pas attendre que tout soit parfait pour vous annoncer! Ne perdez pas votre énergie à peaufiner un logo, un site web ou tout le tralala avant même d’avoir commencé.
Quand je me suis lancée, j’avais créé des pages pro sur Facebook et Instagram. Mais assez vite, j’ai réalisé que je répétais tout sur mes pages personnelles… parce que "ma communauté" était là. C’est à partir de ce moment que j’ai choisi de centraliser mes efforts et de créer mon site web pour rediriger les gens. Je suis contente d’avoir attendu d’avoir un peu d’expérience avant de le mettre en ligne. Ça m’a permis d’y inclure des témoignages, des images de projets, des logos d’entreprises avec qui je collabore depuis mes débuts. Résultat : une vitrine plus crédible et plus professionnelle. Je suis rendue à la deuxième version de mon site (que j'ai fait moi-même!), et c’est une belle fierté de voir à quel point il reflète mon évolution!
Pour les réseaux sociaux, j’utilise uniquement mes pages Facebook et Instagram personnelles, où je partage autant ma vie perso que pro ainsi que LinkedIn pour le côté plus pro. J’aime ce que ça apporte, parce qu'au-delà du fait que les gens voient comment je peux les aider professionnellement parlant, ils m'approchent plus souvent qu'autrement parce qu'ils ont envie de travailler avec la personne que je suis et ça, je trouve ça vraiment le fun parce que ma clientèle est essentiellement constituée de gens qui me ressemble! :-)
5. De quelle façon je trouve mes clients?
Je ne sais pas si c'est de la chance, parce qu'au fond je dis toujours qu'on créé notre chance... mais j'ai toujours été une fille bien entourée. Je pense qu'à la base, ça m'a aidé puisque des gens que j'avais déjà côtoyés auparavant m'ont fait confiance les yeux fermés dès le départ... Il faut dire que mon 20 ans d'expérience dans le domaine a fait une différence pour certains, et ils n'ont pas tardés à parler de moi à leur entourage qui avait ce genre de besoin, qui eux ont fait de même et ainsi de suite...! Dans mon entreprise, le bouche-à-oreille a toujours représenté la grande majorité de ma clientèle.
Je ne négligerais toutefois pas le grand pouvoir du réseautage! Je me souviendrai toujours d'un ami qui m'a invité à une conférence dans un groupe d'affaires. J'avais failli ne pas y aller, car j'avais mes enfants ce soir-là, mais j'ai senti que je devais m'organiser pour y être. C'est grâce à cet événement que j'ai eu la chance de rencontrer le PDG de Gestipro qui m'a offert mon premier gros contrat pour prendre en charge l'organisation logistique de leur 10e anniversaire! Ce mandat a été une étape marquante dans ma carrière et a coché une case de ma bucketlist professionnelle en 2024. Profitez donc le plus possible de toutes ces belles occasions! Au-delà des groupes d’affaires, le réseautage, c'est aussi discuter de ce que vous faites dans la vie lors d’un souper d’amis élargis ou encore de vous installer dans un café ou un resto-bar avec votre portable et susciter des conversations… Quand on est passionnée par ce qu'on fait, on a naturellement envie d'en parler et quand notre enthousiasme transparait, ça attire systématiquement les bonnes collaborations! :)
Autrement, il y a plusieurs personnes qui accèdent à mon site web par hasard en effectuant une recherche Google! Il existe aussi des groupes Facebook comme Les Femmes de tête où des mandats sont souvent affichés.
6. Comment je fixe mes prix?
Dans la formation que j’ai suivie, on mettait beaucoup l’accent sur la tarification à forfait. J’adore cette approche, parce qu’elle met la valeur du travail en avant-plan plutôt que le temps requis pour le faire. Par contre, certains clients ont des besoins plus irréguliers ou difficiles à prévoir. Dans ces cas-là, je propose aussi des blocs d’heures. Bref, j’ai un mélange des deux formules, selon la situation.
7. Comment j'organise mon horaire de travail?
Après avoir travaillé plus de 20 ans dans un horaire traditionnel de 8 à 4, j’ai gardé un peu cette mentalité d'heures de bureau. Mais la beauté d’être à mon compte, c’est la flexibilité! Si j’ai envie de prendre congé un mercredi pour aller faire du paddleboard ou passer du temps avec mes enfants, je peux le faire. Si je préfère avancer mes tâches un dimanche pluvieux afin de profiter du soleil le lundi suivant, je peux aussi. Et si je décide de luncher un après-midi complet avec une amie, c’est également possible. En fait, ce qui est beau, c'est que tout est possible... ou presque!
8. Est-ce que je travaille toujours de chez moi?
Je peux travailler exclusivement de chez moi, mais je préfère la variété! :) Je n'ai aucun problème à travailler à la maison où j'alterne entre mon bureau, ma terrasse ou la table à pique-nique près de la piscine, mais la vérité c'est que suis aussi adepte des séances de travail dans les cafés (je t'en propose d'ailleurs plusieurs dans cet article!), ce qui fait que ça me donne l'impression d'être entourée de monde. J'essaye aussi de faire des journées de coworking avec des clients et des amis à l'occasion. Ce que je trouve le plus beau toutefois, c'est de pouvoir travailler de n'importe où. J'aime me créer des escapades dans des décors inspirants pour mélanger détente et travail. Et ce que je préfère par dessus tout, c'est de débarquer en solo sous les palmiers du Mexique, plus précisément à Playa Del Carmen (où je me sens littéralement chez moi!) pour télétravailler dans les petits cafés ou sur le rooftop de mes hébergements, manger des smoothie bols et profiter de la plage. Je l'ai fait deux fois et j'y retourne à la fin du mois de septembre! J'en ferai assurément un article! :)
9. Quels sont les services que j'offre?
Mes services ont un peu évolué au fil du temps! Au départ, j'offrais vraiment un éventail très très large, j'en parle d'ailleurs dans un article que j'avais écrit il y a quelque temps sur le blogue de La Planificatrice. (Si vous souhaitez le lire, c'est juste ici. C'est un excellent complément d'informations pour connaître l'apport d'une adjointe virtuelle dans la vie d'un entrepreneur.)
À force de toucher à différents domaines et d’essayer une foule de choses (et honnêtement, je n’ai jamais autant appris que depuis que je suis à mon compte!), j’ai pu préciser mon offre pour qu’elle reflète vraiment mes intérêts et mon évolution professionnelle.
Aujourd’hui, je sais que j’ai besoin d’un aspect créatif dans mes mandats. Par exemple, si je fais de la gestion de courriels ou d’agenda, il faut que ce soit pour un domaine créatif, comme un photographe, une entrepreneure lifestyle ou une créatrice de contenu.
Sinon, je priorise surtout les mandats où je peux créer et contribuer de façon tangible : visuels pour les réseaux sociaux, trousses médias, ebooks, guides, rédaction, révision, gestion de communauté, gestion d’événements… Et plus récemment, j’ai même lancé un service d’accompagnement pour les créateurs de retraites (j’en parle ici d’ailleurs!). Tout le détail de mes services se trouve aussi sur mon site web.
Au final, ce qui est beau de cette belle profession, c'est que vous avez le privilège de choisir les services que vous avez envie de mettre de l'avant selon vos intérêts et vos compétences, donc ça amène une belle variété sur le marché! :)
10. Ai-je l'intention d'agrandir mon entreprise ou si je souhaite rester solo?
C'est déjà clair pour moi que je ne souhaite pas avoir d'employés! Je ne veux pas devenir une gestionnaire, parce qu'au fond ce que j'aime c'est l'exécution des tâches! Toutefois, j'ai une merveilleuse collaboratrice qui m'aide dans certains mandats. Les forces qui nous unissent permettent plus souvent qu'autrement de livrer à mes clients un produit encore plus WOW! :)
11. Où je vois mon entreprise dans quelques années?
J’ai de belles visions pour l’avenir et plein de beaux projets en tête! En ce moment, je ressens beaucoup de gratitude d’avoir le privilège de choisir des mandats qui me stimulent et me comblent, tout en ayant la liberté de laisser aller ce qui ne me convient plus. Je souhaite continuer dans cette voie encore un moment, parce que la vie m’apporte vraiment de belles choses. Mais c’est certain que je vois encore plus grand! Le lancement de mon service pour accompagner les entrepreneurs à organiser des retraites est déjà un premier pas vers mon rêve d’en organiser moi-même. Et le fait d’avoir débuté mon blogue, c’est aussi une petite étape vers un projet d’écriture de plus grand ampleur que j’aimerais concrétiser dans un avenir pas trop lointain! ;) Je ne sais pas encore exactement où la vie m'amènera avec toutes ces belles idées, mais j'ai envie de me laisser surprendre parce que depuis quelques années, j'ai très rarement été déçue! :-)
12. Quel conseil je donnerais à quelqu'un qui veut devenir adjointe virtuelle?
Si ce rêve résonne fort en vous, let's go! Parce qu’honnêtement, qu’est-ce qui peut vraiment arriver de si pire? Perso, ça m'a ouvert les yeux sur la multitude de possibilités qu'offre le domaine. Après près de 20 ans dans une grande institution comme l’université (un excellent employeur, je le précise!), le fait de travailler aujourd’hui avec des solopreneurs et des PME m’a fait réaliser à quel point c’est tellement plus riche, créatif et stimulant. Si je devais redevenir employée demain matin, je choisirais sans hésiter une petite entreprise où l’équipe est tissée serrée et où chacun a son rôle à jouer pour faire avancer les choses rapidement. Alors dites-vous qu'avec le nombre d'entreprises qui existent un peu partout, si votre plan ne fonctionne pas comme prévu, il y a très peu de chance que vous vous retrouviez sans rien demain matin. Faites confiance à la vie et osez. Tout arrive pour une raison. TOUJOURS. Et rappelez-vous que chaque expérience a sa raison d’être et ouvre la porte à autre chose.
CONCLUSION
Bref, j’espère que cet article vous aura apporté des réponses et une meilleure idée de mon parcours, tout en vous inspirant à avancer vers votre propre rêve professionnel! :) Lancez-vous, testez et faites confiance à la vie, elle finit toujours par nous amener les opportunités qui nous ressemblent vraiment. Il suffit juste d’oser faire le premier petit pas! :)

LIENS MENTIONNÉS DANS L'ARTICLE:
VOUS POUVEZ ME TROUVER ICI:






Commentaires